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Analyse de sels issus de fragments de la Villa Gallo-Romaine d'Anthée

José Vetro réalise des prélèvements dans un fragment de fresque en provenance de la villa gallo-romaine d'Anthée. Les fragments de peinture murale sont examinés avec minutie par plusieurs départements de l’IRPA pour révéler leurs secrets. Les analyses de sels, réalisées au Laboratoire des monuments et décors monumentaux de l'IRPA, promettent d'éclairer notre collègue Shanna Caboz Cabeleira sur les sels présents dans un des fragments endommagés par les inondations de juillet 2021.

José Vetro réalise des prélèvements dans un fragment de fresque en provenance de la villa gallo-romaine d'Anthée. Les fragments de peinture murale sont examinés avec minutie par plusieurs départements de l’IRPA pour révéler leurs secrets. Les analyses, réalisées au Laboratoire des monuments et décors monumentaux de l'IRPA, promettent d'éclairer sa collègue Shanna Caboz Cabeleira sur les sels présents dans un des fragments endommagés par les inondations de juillet 2021.

Cette villa gallo-romaine est située sur un plateau condruzien, entre Dinant et Philippeville. Elle représente une découverte majeure pour la Wallonie. Occupée du milieu du 1er siècle jusqu'au 4e siècle après J.-C., elle offre un aperçu précieux de la vie quotidienne et de l'architecture de l'époque. Les fouilles, menées par la Société archéologique de Namur en 1863-1872, ont dévoilé une structure impressionnante : une grande villa à pavillons multiples alignés, organisée autour d'un corps de logis central composé de pas moins de 112 pièces. Cette configuration, centrée autour d'une vaste cour, en fait la plus grande villa gallo-romaine connue à ce jour en Wallonie.

Au cœur de ce projet de conservation, l'IRPA joue un rôle crucial. L'objectif principal est la restauration axée sur la conservation de ces fragments découverts dans la villa gallo-romaine d’Anthée. Il s’agit d’une occasion unique pour effectuer des analyses approfondies et ainsi connaître davantage l’aspect matériel et technique de ces fragments. La recherche est pluridisciplinaire et permet notamment d’identifier la nature des pigments de la couche picturale et les différents matériaux constitutifs du support enduit.

Ces fragments ont subi des dommages suite à l’inondation de juillet 2021, comme parmi tant d’autres pièces archéologiques qui étaient stockées dans les réserves de la Région wallonne à Saint-Servais. Au fur et à mesure du séchage, des efflorescences de sel sont apparues à la surface de l’un de ces fragments, sous la forme d’une fine poudre blanchâtre. La démarche d’identifier les sels dans ce fragment est essentielle pour comprendre comment préserver au mieux ces artéfacts fragiles.

Le processus commence par le prélèvement de petits échantillons d’enduit sur le bord du fragment contaminé par les sels. Les échantillons sont ensuite broyés minutieusement puis analysés par chromatographie ionique. Cette technologie permet de séparer et d'identifier les ions présents dans les échantillons. Elle révèle non seulement la quantité de sels, mais aussi leur nature spécifique. Grâce à cette analyse, les experts peuvent élaborer des stratégies de conservation adaptées, assurant ainsi que ces témoignages du passé soient préservés pour les générations futures.

Découvrez, sur YouTube, comment les scientifiques de l'IRPA se rendent sur les sites touchés et proposent des solutions pour l'avenir.

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