Continuer vers le contenu

Découverte inédite d’une œuvre du maître baroque Jacques Jordaens

Découverte inédite d’une œuvre du maître baroque Jacques Jordaens à l’hôtel de ville de Saint-Gilles, à Bruxelles

Une œuvre de première importance du maître baroque anversois Jacques Jordaens (1593-1678) a été retrouvée dans l’hôtel de ville de Saint-Gilles à Bruxelles. C’est l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA) qui a fait cette incroyable découverte lors d’un inventaire mandaté par urban.brussels en 2019.

L’œuvre, qui sommeillait dans le cabinet de l’échevin de l’urbanisme depuis près de 60 ans, a longtemps été considérée comme une simple copie. Pourtant, le précieux panneau peint est maintenant authentifié comme la version la plus ancienne connue d’une composition de « La sainte famille » que Jordaens réutilisera dans trois autres tableaux conservés dans les prestigieux Metropolitan Museum de New York, l'Ermitage de Saint-Pétersbourg et l'Alte Pinakothek de Munich.

Lien avec Antoon van Dyck

C’est la collaboration scientifique entre l’IRPA, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB) et les experts internationaux du Jordaens Van Dyck Panel Paintings Project qui permet aujourd’hui, après plus d’un an de recherches approfondies, d’attribuer avec certitude cette œuvre à Jacques Jordaens, aux alentours de 1617-1618.

L’analyse minutieuse de ce panneau de Jordaens a également révélé que le bois utilisé provenait du même arbre que celui employé par le jeune Antoine van Dyck (1599-1641) – autre maître de la peinture baroque – dans plusieurs de ses compositions. Cela renforce l'hypothèse que les jeunes Jordaens et Van Dyck étaient actifs simultanément dans l'atelier de Rubens.

Âgée de plus de 400 ans, « La sainte famille » découverte à Saint-Gilles va bénéficier, au sein de l’IRPA, d’une vaste campagne de restauration d’un an financée par urban.brussels.
Les vernis jaunis et les retouches assombries seront enlevés tandis que le parquetage à l’arrière du panneau sera traité afin d’éviter de nouvelles fissures ou de pertes de peinture. En parallèle de la restauration, des analyses supplémentaires viendront compléter les connaissances autour de la méthode de travail et de la technique picturale du jeune Jordaens. Cette restauration garantira la conservation durable de ce chef-d'œuvre pour les générations futures.

Fin 2021, le public pourra découvrir le tableau dans tout son éclat et ses couleurs d’origine aux MRBAB, où il sera exposé au cœur d’une des plus importantes collections de Jacques Jordaens au monde.

Plus de nouvelles de l'IRPA

48006158682 32178cf86f k

REFRESH : Étudier l'eau pour protéger le patrimoine

12.07.2024

Le changement climatique est un défi urgent pour notre monde, y compris pour le patrimoine. L'eau est une menace pour les sites patrimoniaux, il est donc essentiel de mettre en place une gestion durable de l'eau pour protéger notre patrimoine. C'est ce que nous visons avec REFRESH.

En savoir plus
SA20 cover WEB

Le nouveau Scientia Artis sort de presse !

10.06.2024

De l’illustre famille de sculpteurs bruxellois du Quesnoy ‒ le père, Jérôme le Vieux, et ses deux fils, François et Jérôme le Jeune ‒ seuls la vie et l’œuvre du fils aîné, François du Quesnoy, riche d’une grande renommée à Rome, avaient été étudiées de manière approfondie. Mais qui était son frère cadet, Jérôme le Jeune ? Que sait-on de sa vie et de son œuvre ? Peu de choses. Malgré sa brillante carrière de sculpteur, statuaire et architecte de la cour du gouverneur des anciens Pays-Bas Léopold Guillaume (1647-1656), son œuvre a été délaissée par la critique à la suite de sa condamnation à mort en 1654.

En savoir plus