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Le Calvaire d’Ath

Contre la façade ouest de l’église Saint-Martin à Ath se dresse un impressionnant Calvaire, un chef-d’œuvre sculptural composé de cinq statues en bois datant du XVIe siècle. Cette représentation monumentale de la crucifixion fait partie intégrante du patrimoine culturel de la ville. Malgré des restaurations antérieures, l’œuvre est aujourd’hui de nouveau soumise aux aléas du temps et des changements naturels.

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Un Chemin de croix à l’épreuve du temps

Sur la façade occidentale de l’église Saint-Martin d’Ath surplombe un auvent qui abrite cinq statues en bois datant du XVIe siècle. Elles forment le Calvaire, une représentation de la crucifixion du Christ sur une colline. Au centre de cet imposant ensemble domine un Christ en croix, plus grand que nature. Mesurant pas moins de 6,7 mètres de haut, la croix est richement décorée de médaillons représentant les quatre évangélistes. Elle est entourée, à gauche, de la Vierge Marie éplorée et à droite, de saint Jean. De part et d’autre de l’ensemble se dressent également deux croix plus petites où sont suspendus les larrons, deux malfaiteurs condamnés au même sort funeste que Jésus. L’ensemble comptait également des cavaliers romains, disparus au XIXe siècle, et une statue de Marie-Madeleine, qui s’est effondrée en 1922. À l’origine, ces sculptures faisaient partie d’un chemin de croix qui longeait les fortifications de la ville d’Ath.

En proie aux pigeons

L’une des restaurations majeures a été réalisée dans les années 1930. Plus tard, en août 1980, l’œuvre a été démontée, puis restaurée à nouveau par l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA). Après cette dernière intervention, le Calvaire a été réinstallé à l’extérieur, sous un auvent, tandis que la scène de la Mise au tombeau, qui faisait autrefois partie de l’ensemble, est aujourd’hui conservée à l’intérieur de l’église. Le Calvaire en chêne étant exposé à l’extérieur de l’édifice, à la vue des passants, ceux-ci peuvent l’admirer à leur guise. L’œuvre fait ainsi désormais partie intégrante du paysage architectural de la ville d’Ath. Néanmoins, l’emplacement actuel de l’œuvre ‒ à l’extérieur ‒ présente également des inconvénients non négligeables pour sa conservation. En effet, les sculptures en bois sont soumises à de brusques changements de température et d’humidité dus aux intempéries. En outre, en plus d’être recouvert d’une épaisse couche de poussières et de saletés, le Calvaire est fortement détérioré par les fientes de pigeons.

Aidez-nous à remettre le Calvaire sur pied !

Pour avoir déjà restauré le Calvaire une première fois, l’IRPA connaît donc bien cet ensemble de sculptures. Toutefois, un nouveau traitement de conservation-restauration s’impose d’urgence. Une étude préliminaire permettra de déterminer quelles sont les mesures à prendre et la meilleure manière de protéger l’ensemble sculpté contre de potentiels nouveaux dégâts futurs. Parallèlement, une étude historique de l’œuvre sera également menée. On ne saurait trop souligner l’importance du Calvaire pour les Athois ‒ un élément essentiel du patrimoine local. Il est grand temps de protéger ce chef-d’œuvre contre d’éventuels nouveaux dommages futurs et d’assurer sa conservation à long terme.

Images : © J. Flament, L. Dubuisson et J. D'Hondt

Anonyme, Calvaire, entre 1526 et 1575, chêne polychromé, 670 x 390 cm, (Ath, église Saint-Martin).

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