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L’intérieur de la chapelle castrale d’Enghien

Au cœur du parc d’Enghien se dresse une imposante tour castrale abritant une chapelle. Cet édifice remarquable est le seul vestige du château médiéval d’Enghien, démoli au début du XIXe siècle (1803-1808). De 1836 à 1846, le duc Prosper-Louis d’Arenberg (1785-1861) fit rénover et remeubler la chapelle castrale afin de rendre à celle-ci tout son lustre d’antan. La chapelle conserve encore plusieurs trésors patrimoniaux dont elle fut alors parée, mais ceux-ci nécessitent des interventions de conservation-restauration, qui sont devenues réellement urgentes.

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Une chapelle privée de sa lumière et de ses couleurs

Voici trente ans que la chapelle castrale d’Enghien est privée de ses quatre vitraux, actuellement déposés et conservés dans des caisses, dans le nouveau château d’Enghien. Trois d’entre eux datent du XVIe siècle et proviennent de l’église de Dion-le-Val, tandis que le quatrième fut créé au XIXe siècle pour compléter l’ensemble. Sur la base d’anciennes études préalables qui devraient être actualisées et après restauration, les quatre vitraux pourraient rendre tout son éclat à l’intérieur de la chapelle médiévale grâce à leurs effets de lumière chatoyants. D’autres œuvres qui attendent également une prise en charge contribueraient elles-aussi à réintroduire une atmosphère colorée dans la chapelle. Les dix-huit panneaux peints qui ornent le jubé sont aujourd’hui ternis par une épaisse couche de poussière. Il s’agit d’œuvres d’artistes demeurés anonymes des XVIe et XVIIe siècles des Pays-Bas méridionaux, regroupées sans aucune unité iconographique et, pour la plupart, réduites ou agrandies pour intégrer les lambris. Leur état dégradé nécessite une restauration complexe, car la peinture s’écaille et les vernis jaunissent. Enfin, le pavement de terre cuite jaune et noir du XVIe ou XVIIe siècle du sol autour de l’autel est partiellement décoloré, mais il est heureusement demeuré intact.

Ameublement réalisé à partir de retables

Près des autels en pierre, deux crédences aux armoiries des d’Arenberg-Lobkowitz ont été créées au XIXe siècle pour présenter des fragments de retables et des statuettes des XVe et XVIe siècles. Elles nécessitent d'urgence un nettoyage et des interventions ponctuelles, tout comme d’autres éléments mobiliers de grande valeur : l’ancienne porte d’entrée de la chapelle, ornée de fragments de retables du XVIe siècle. L’état de dégradation de cette porte est préoccupant : les éléments en bois de chêne et en métal sont endommagés et les détails des scènes de la Passion et de l’arbre de Jessé de moins en moins lisibles.

Pour une intervention urgente !

L’extérieur de la chapelle castrale est en cours de rénovation. Cependant, beaucoup reste à faire à l’intérieur. Un plan de restauration a déjà été élaboré pour deux retables en pierre peints de l’édifice. Les autres trésors de ce superbe écrin nécessitent eux aussi des interventions qui ne peuvent plus attendre. La prise en charge de ce patrimoine d’exception doit nécessairement être accompagnée d’une stabilisation et d’une surveillance de l’environnement, qui impliquent la régulation de la température et de l’humidité, un éclairage adapté et des mesures de protection contre le vol. Tous ces aspects sont essentiels non seulement pour garantir l’intégrité future de ces précieuses pièces mais aussi pour rendre la splendide chapelle castrale à nouveau accessible au public. Alors, donnerez-vous votre voix à la chapelle ?

Intérieur de la chapelle castrale, 1836-1846, (Enghien, Park dEnghien).

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